[RP] 3ème Campagne Interguilde : Sombre Traitrise

Amélia ignorait qu'il y'avait eu une campagne de publicité annonçant l'attaque du Hall des colporteurs.. Elle-même n'avait appris sa destination qu'une fois à bord du vaisseau corsaire et ce, peu avant l'assaut proprement dit. Ces pillards se montraient prudents quant à leurs objectifs, mais les récompenses offertes dissuadaient de poser trop de question. Déçue de voir le rodeur se rendre sans lutter, agacée par la soudaine présence de Lyanna, irritée par les quelques corsaires qui l'avaient suivie malgré ses ordres, elle resta pourtant d'apparence impassible. Seul Kad, dans un premier temps, put ressentir sa colère, car l'étreinte du Golem se renforça encore.

- Changement de programme, Soldats... Vous avez ordre d'égorger la gêneuse... dit-elle avec un demi-sourire. Elle ferma les yeux, dirigea son baton vers le groupe de corsaires et prononça à voix haute une courte incantation; un halo verdâtre entoura chacun des hommes. La plupart poussèrent un gémissement ou se mélait frayeur et surprise, mais tous gardèrent bonne prise sur leurs armes. Lorsque la nécromante rouvrit ses paupières, ce fut pour fixer Lyanna.

- Vas-y, Derviche. Tues-en un seul et il t'emportera avec lui en enfer... Et elle ajouta non sans une pointe d'humour: Bonne chance!
Puis elle se tourna vers Feanor.

- Je suis... déçue... Je pensais qu'un... Maitre tel que vous aurait plus de courage qu'une fillette.. Ce n'est manifestement pas le cas...

Un craquement sinistre se fit entendre dans son dos; Amélia porta aussitot la main sur son bras gauche avec une grimace, sans toutefois se retourner; les tendons du membre gauche de la créature qui tentait de soulever Henir avaient laché et elle se retrouvait avec un seul bras, inutile. L'illusion qui décalait l'image de la nécromante prit fin, mais les protagonistes présents ne virent qu'une légère distorsion.

Lorsque le bras de la créature lâcha et tomba sur son flanc, inutile, Henir en profita pour la faire basculer par terre. Mais il était tellement faible qu’il tomba sur les genoux. Il entendit un craquement dans l’une de ces jambes. Il grimaça de douleur, il n’était plus qu’un être charbonneux, totalement affaibli et pathétique. Il regarda la nécromante devant lui, charmante femme à n’en pas douter. Il tenta de se remettre debout. Le golem à ses cotés ne bougeait toujours pas. Henir donna un coup de poing dans la face répugnante de l’aberration. Les éclats d’os lui dépecèrent la main. Il chuta sur les fesses, abattu.

Alors que les ordres prononcés auraient inquiétés la plupart des hommes, ils ne rendirent la Derviche que de plus joyeuse. Elle qui s’était embarquée dans l’aventure pour trouver un moyen de ressusciter son frère, elle qui voulait parcourir le monde pour trouver les plus grands des dieux, et profiter des massacres des pillards pour étancher sa soif de sang inexpugnable, là voilà qu’elle rencontrait ses frères d’armes. Frères d’armes qui souhaitaient la provoquer. Voilà qui était fort amusant.

Elle analysa la situation d’un battement de cils. Une vingtaine de gardes, une nécromante talentueuse qui s’était illustrée pour son manque de pitié légendaire, et un maléfice qui lui était familier et qui ne présageait rien de bon…Voilà qui promettait d’être intéressant. Enfin un défi à sa hauteur.

Ayant identifiée sa première victime, elle se prépara à incanter l’enchantement qui lui permettrait de revêtir l’apparence de son dieu préféré grenth, le dieu des morts ! Son énergie n’était pas encore tout a fait vide mais ses réserves n’étaient pour autant illimitées. Elle ne pourrait combattre pas plus de trois minutes. Il fallait qu’elle fasse vite. Serrant la manche de sa faux, elle se mit à fredonner les paroles divines qui allaient la transformer.

Son aspect commença alors à se brouiller jusqu’à se métamorphoser en l’avatar de son dieu préféré. Et, sans crier gare, elle attaqua.

Mais alors que ses camarades kan pensaient assister à un massacre, à une effusion de sang comme à l’accoutumée, ils virent la Derviche utiliser sa faux d’une manière qui ne lui était guère familière. Au lieu d’utiliser le tranchant de sa lame, elle l’utilisait telle une masse pour frapper les soldats à la tempe. Ainsi sans de cadavres à utiliser comme substance, le maléfice n’aurait aucun effet.

Les ouvertures se faisaient rares, et le maniement de la faux dans un cercle qui rapetissait à vu d’œil en était guère facilité. Mais alors que tout était perdu et qu’elle était prête à emporter le plus de monde avec elle, la derviche remarqua un soldat borgne, terrorisé, qui, si ses camarades ne l’avaient encouragé au combat, se serait déjà enfuit. Elle lui sauta dessus tel un guépard. Le solda apeuré recula. L’occasion ne se fit pas attendre. Lyanna s’enfonça dans l’ouverture et pu s’échapper du cercle que formait les soldats. Les ayant distancé de quelques mètres, elle se retourna et lança un objet brillant sur l’homme le plus proche de la nécromante. Un couteau d’argent s’enfonça dans le corps du malheureux. Elle espérait ainsi que mort, la nova mortelle se lancerait, soufflant toutes les présences aux alentours et facilitant sa débandade.

Puis, sans se retourner, elle s’enfuit à l’intérieur de l’île.

Il y eut deux secondes de battement entre l'impact et la mort à proprement dire du soldat; le sourire de la nécromante se figea, puis se transforma en un rictus agacé, ses deux bras se croisèrent sur son visage en protection. L'homme explosa littéralement, heureusement à une distance suffisante pour ne causer de dégats qu'à ses compères, qui furent trois à être projetés avec les restes de leur collège décédé. L'un fut tué sur le coup et explosa à son tour mais ne causa pas de nouvelles victimes. Le golem avait été plus exposé au souffle, mais son imposante carrure lui permit de tenir debout; cependant quelques lambeaux de chairs pendaient de son dos.
- Poursuivez-la... dit-elle entre ses dents aux gardes restants qui n'étaient ni morts, ni assomés; ils s'élancèrent, non sans une hésitation, à la suite de la Derviche. L'un d'eux sortit une corne et sonna l'assaut, alertant le reste des troupes qui arpentaient encore l'île. Elle jeta un regard en coin à Psyko et Feanor, puis se dirigea vers Henir et le poussa de la pointe du pied, pour vérifier s'il était toujours en vie.

Henir couina, il leva les yeux et regarda le visage de la nécromante.Il était froid et sans expression. Il rampa sur le sol, tentant de s’enfuir. Mais la nécromante n’était pas décidée à le lâcher. Elle le suivit. Par sadisme ou par curiosité ?

Psyko avait les poignés croisés au niveau de son visage, devant un Fëanor ligoté pour le proteger de l'explosion.

Il lanca un regard déséspéré a Amélia accompagné d'un long soupir.
Il se retourna vers le rodeur il lui adressa la parole assez bas.

-J'espere que vous avez compris que nous etions dans le meme camp...

Puis il repris un peu plus haut en passant derrière Fëanor pour lui couper ses liens avec une dague de pierre.

-A mon avis il ne vaut mieux pas camper ici...
Fëanor, vous connaissez un endroit ou se cacher ?

Le rôdeur, adossé à une parois de pierre, sortit lentement de son dos un arc d'ébène, il y encocha deux flèches. L'homme plissa les yeux et rapprocha son visage de l'arme, les plumes du projectile lui caressèrent la joue.

Il vit Lyanna passer près de lui, elle ne le vit pas, le rôdeur resta impassible.

D'autres bruits de pas se firent entendre, ceux ci appartenaient aux corsaires qui poursuivaient la jeune derviche. Il banda l'arc. Les deux flèches fusèrent et fauchèrent les jambes des pirates au moment où ils apparaissaient.

Fëanor vit deux silhouettes s'écrouler.

Le rodeur jugea rapidement du chaos de la situation, mais ne fut pas surpris. Il se demandait bien comment il pourrait encore être surpris après cette journée...

"-Oui, il y a milles endroits où se cacher quand on connait le coin... On peut sortir par la porte Nord et revenir secrètement dans ma chambre, ou aller en direction de la caverne du récif, plus loin. La porte Ouest ne nous mènera que vers le port principal où les chemins doivent être bourrés de corsaires blessés ou pire... complètement sâouls.
C'est donc à vous de choisir mais... qu'allons nous faire ensuite ?"

Je me dirigea à vive allure vers l'entrée du hall. Sur mon chemin gisaient des corps de pirates mais il y avait aussi d'autres personnes...je ne pensais pas que la situation était si critique.
Arrivé près du portail, je ralentis ma course pour ne pas faire de bruit, les lieux n'étaient pas très sures désormais. Des cris barbares m'alertèrent, je sortis la tête de derrière le mur où je m'étais caché et là je vis une jeune derviche courir dans ma direction. Je retira ma tête.

* Mince, elle est avec moi ou pas ? *

Je ressort ma tête, j'aperçois plusieurs pirates derrière elle qui étaient à ses trousses. Réfléchissant à ce que j'allais faire, je pris mon baton et le serra fermement.

* Bon admettons qu'elle est avec moi. *

J'attends quelques secondes, le temps que la fille passe à mes cotés. Soudain, je me relève et mets mon arme en travers du chemin des poursuivants. L'un d'eux tombe dans le piège, ne pouvant ralentir sa course, il se tape violemment la nez sur le bois.

* Bon déjà un ! *

Etonné, les pirates s'arrêtent. Je me retourne en direction de la derviche.

" Hé ! Ne partez pas ! "

Je ne savais pas si elle m'avez écouté mais j'étais maintenant seul face à cette bande de pillards.

Pendant ce temps, Amélia s'amusait à poursuivre l'Henir-rampant en lui délivrant des petits coups de botte ou de baton. Les cris de soldats mirent fin à son petit jeu. Se tournant dans leur direction, elle marmonna, plus pour elle-même que pour les autres:
- Je le savais!
Aussitot, ses trois créatures libres (qui commençaient à montrer quelques marques de faiblesse) se ruèrent dans la direction de Wolf. Amélia s'adressa ensuite à Feanor et Psyko.

- Il y'a quelqu'un d'autre la-bas.. Sans doute de... "notre camp"... Pas de celui des corsaires, en tout cas... dit-elle d'un ton lassé. Puis son visage afficha un léger sourire.
- Il aura une mauvaise surprise s'il décide de tuer ces hommes... L'enchantement fait toujours son effet...
Son sourire s'effaça aussi vite qu'il n'était venu.
- Religote-le, Psyko... Quoi de plus simple que de quitter une île par bâteau?... On enfermera.. "nos prisonniers" dans une cale, sous la surveillance.. d'un officier... Elle laissa un court instant de silence, et ajouta:
- Et je compte bien toucher ma solde...

Kad venait d’entendre les mots d’Amelia…Quelle solde ?
Aussitôt, le nécromancien cru qu’on allait le vendre. Lui, esclave ? Kad en tremblait déjà. Il était toujours entre les mains de l’abomination et tout espoir de sortie était perdu. Il attendait son heure, l’heure où on troquerait comme un animal. Il se voyait déjà frottant le parterre des ministres canthiens.... La fatigue et la lassitude le prirent tout à coup. Kad s’endormit, décidé à se laisser mourir.

Le rôdeur dégainait son sabre lorsque qu'un bras squelettique s'abattit sur lui avec force. Il tituba un instant. L'homme tint son arme fermement - et voyant un deuxième monstre putride - se mit à l'agiter devant ce qui semblait être le visage des horreurs.

Poussant un cri rauque, le vieux rôdeur fonça vers ses ennemis putréfiés, d'un coup d'épaule il se dégagea et passa au travers de leur garde... un sinistre craquement retentit au moment où la dernière des abominations, qui venait d'apparaître, le percuta de plein fouet et l'envoya valdinguer dans le décor.

L'homme tenta de se relever, toussant... une des invocations l'empoigna... son contact était si désagréable...

Le visage du rôdeur se crispa, il balaya la créature, qui, en tombant, agit comme un contre poids et le remit sur pied. Haletant, il recula, acculé. Un pas de plus et il ferait une chute de trente pieds...

Psyko acquiessa de la tete et commenca a ligoter de nouveau Fëanor.

-Ce n'est pas dénué de bon sens. De toute facon nous reviendrons, avec des renforts si il le faut.
Amélia j'espere que ton plan va tourner comme tu le prévois...

Amélia se contenta d'un petit sourire en guise de réponse.
Elle avait appris par l'intermédiaire des créatures qu'un rodeur se cachait pas très loin d'ici. Elle avait alors laché le contrôle de ses monstres, les livrant à eux-même, supposant que ça l'occuperait suffisamment, le temps de rejoindre le bateau et de quitter l'île.

- Partons...
Le golem entâma la marche, portant Kad évanoui, suivi de la nécromante. Elle ignora tout simplement Henir.

Henir n’était pas décidé à laisser partir ces bourreaux, encore moins avec Kad, il saisit la cheville d’Amelia, il tira et la nécromante se vautra tout simplement sur le sol. Il essaya de la griffer mais ses ongles crissèrent sur son armure. Il était déterminé à ne pas la laisser partir…

Lyanna, dans sa course effrénée, aperçut un homme dans l’ombre d’un mur. Son bref coup d’œil dans la direction lui fit reconnaître un envoûteur qui ressemblait étrangement à arkiss. Ce n’était pas possible, elle avait dut rêver…

Mais quand elle l’entendit parler, nul doute, c’était bien lui. La derviche tourna alors la tête dans sa direction et le vit dans une bien mauvaise posture. Elle jura entre ses dents. Les envoûteurs n’étaient pas faits pour combattre tête baissée en première ligne. Bien que doué, son camarade risquait d’y passer, en particulier si le maléfice faisait encore effet. Elle fit alors demie tour.

Alors qu’arkiss continuait à combattre, Lyanna l’agrippa par le col, lui fit faire une rotation de 90 degré, lui mit une claque pour couper court à toutes protestations et lui indiqua le chemin opposé aux gardes. On pouvait distinguer, entre deux respirations

-gardes….malefices.. je crois… nova…mortelle… explosion ! Bref court !!

Et elle reprit sa course, en espérant que l’envoûteur ait compris l’essentiel.

* Mince, mais c'est pas mon rôle ça à moi ! *

Je me trouvais tel un guerrier face à une bonne dizaine de pirates prêts à m'égorger. J'espérais fortement que la jeune derviche avait entendu mon appel. Comme par miracle une main m'aggripa par le col au moment où deux pirates se jetaient sur moi. L'emprise me fit reculer et ils tombèrent à mes pieds complètement sonnés. Je vis que c'était la fille qui venait de me sortir de ce pétrin, enfin presque.

" Ah merci d'être reven... "

Soudain, elle me mit une claque. Surpris, je ne réalisa pas sur le coup la raison de ce geste. Du doigt elle me montra une direction puis elle prononça des mots presque incompréhensibles. Je compris juste " garde, maléfice, nova ". Néanmoins je décida de lui faire confiance, et je la suivis sur le chemin. En même temps c'était ça ou une bande pirates dégénérés.

(Au passage : " Ce n’était pas possible, elle avait dut rêver…", celle-ci elle était facile Snaga )

Psyko regarda Amélia et acquiessa de la tete avec un leger sourir.

-Je vous suis...officier.

Il restait derrière Fëanor en l'invitant d'un geste de la main à avancer.

Amélia perdit l'équilibre quand les mains d'Henir s'aggripèrent à sa botte; s'il n'y avait pas eu le golem pour l'aider à se réceptionner, elle se serait probablement étalée de tout son long.

- Charogne! hurla-t-elle à l'encontre du blessé. D'un geste vif, elle réajusta son col, et assura sa prise sur son baton. Son visage était à nouveau calme. Elle s'agenouilla face à Henir, et plongea ses yeux dans les siens.
- Tu ne viens pas avec nous... Dans ton état, tu es inutile aux yeux des corsaires... et aux miens... dit-elle de la voix d'une instutrice expliquant pour la quinzième fois la même chose à son élève.
- Ce sont de piètres moines... te soigner couterait sans doute plus cher que le bénéfice qu'ils tireraient en te revendant... En d'autres mots, ils t'acheveront à peine arrivé sur le bateau... continua-t-elle. Et je perdrais en crédibilité, ajouta-t-elle pour elle même.
- Mais je peux mettre fin à tes souffrances dès maintenant, si tu le souhaites.. termina la nécromante avec un demi-sourire.

Psyko s'approcha d'Amélia et d'Henir. Il s'accroupit et posa sa main sur le malheureux. Une plaie s'ouvrit sur son bras laissant s'échapper un peu de sang. Henir se sentait retrouver quelques forces ou en tous cas, il n'agoniserait pas jusqu'a la mort.

-Amélia à raison, on ne peux pas te ramener avec nous...ça prendrais trop de temps. Le lien de sang te gardera en vie assez longtemps pour que quelqu'un vienne te sauver.
En avant, vers le bateau !

Il se repositionna derrière Fëanor, mis ça main sur son dos et exerça une force continue pour le forcer a avancer, dans la direction du rivage ou les attendaient le bateau.

-Je ferais tout pour éviter de vous faire le moindre mal, mais sachez qu'il ne faut pas que nous soyons découvert...et de toute façon si ce n’était pas moi ce serait Amélia qui s'en chargerait...

Henir racla sa gorge, il sentit le gout du sang. Avant que sa tortionnaire ne s’en aille il cria :
-L’Age et la Mort ne sont pas parvenus à m’attirer dans leur filet…Emmenez moi…Je n’ai pas besoin de soin…Juste de temps…et il s’affaissa.

Fëanor comprenait très bien la situation, mais avant tout, le sort d'Henir le préoccupait. Aussi s'adressa t'il à Psyko.

-Avant toute chose, prenez le flacon d'onguent qui se trouve dans ma poche droite. C'est un tranquilisant cicatrisant qui sauvera la vie de cet homme. Il faut appliquer sur les plus grosse plaies et lui faire boire ce qui reste. Sans que le liquide ne reste longtemps dans la bouche, car il peut s'avérer mortel.

Le rodeur soupira.

-Et ensuite nous irons où vous voudrez sans aucune opposition de ma part.

[RP] 3ème Campagne Interguilde : Sombre Traitrise - Page 2 Salmissira2dd

Avant que Psyko ne réagisse, une jeune femme rousse d'environ 22 ans, de petite taille et vêtue d'une tenue assez sobre s'avance vers Henir. Elle est si légère que ses pas ne font aucun bruit, à moins que ça ne soit sa façon de marcher.
Fëanor voulant poser son regard sur le blessé remarque la moine et reconnait la jeune femme arrivée il y a quelques mois au hall des Colporteurs dans un triste état. C'est également elle qui a soigné le guerrier solitaire, Gengis Delmeth lorsqu'il était arrivé quasiment mort sur l'île.
Mais Fëanor se souvient que sa magie bleue est visible de très loin et qu'ils risquent donc de se faire repérer par les ennemis si elle soigne Henir.

Il n'a pas le temps de répliquer. Salmissira sort d'une bourse un flacon qui se trouve être de l'onguent, la potion des rôdeurs qu'il venait de demander à Psyko de prendre sur lui.
Une moine utilisant de l'onguent plutôt que sa magie? On aura tout vu...

La moine regarde Fëanor dans les yeux, sourit, puis regarde les deux nécromantiens et leur sourit également avant d'appliquer la potion sur les plaies d'Henir.

Amélia sentait quelque chose se tramer derrière son dos, tandis qu'elle entâmait sa marche en direction de l'imposant bateau corsaire. Elle se retourna lentement, et fixa la moine.

- Mais d'où elle sort, celle-là... grinça-t-elle, les dents serrées.

Le rôdeur trancha une excroissance d'une des créatures, puis transperça un autre de ces morts-vivants; il ne tiendrait plus très longtemps, ses ennemis étaient insensibles à la douleur. Il recula encore, et manqua de tomber.

Soudain, le promontoire se craquela, puis se brisa, emportant l'homme et les abominations.

La seconde qui suivit parut durer une éternité. Pourquoi était-il venu sur cette île ? Pourquoi avait-il été confronté à ces monstres ?...

Bram, le grondement sourd de la roche s'écrasant sur l'estran.

Le vieux rôdeur parvient à se rattraper à la paroi rocheuse, meurtri. Une trentaine de pieds le séparait encore du sol, où gisaient les créatures.

Gémissant sous l'effort, il tenta de remonter.

» [RP] Campagne RP : Lutte de Pouvoir