Pensées perdues

De voyage en Tyrie, Aria arriva au royaume d’Ascalon et s’arrêta dans le vieil Ascalon, là où se trouvait le village d’Asford auparavant. Elle longea la rivière dont une partie était maintenant asséchée, jusqu’au pont menant à la vallée du régent. L’élémentaliste se mit à contempler l’horizon et resta jusqu’à ce que les derniers rayons du soleil disparaissent derrière cette ligne infinie séparant le ciel de la rivière. Un léger vent venant de l’est se leva, Aria lâcha par-dessus le pont une lettre manuscrite et la regarda virevolter comme une feuille tombant d’un arbre lors de la saison du scion puis toucher l’eau de la rivière légèrement rougie par le sang et enfin disparaître.

Elle s’en alla alors, ne retenant plus ses larmes qui ne demandaient qu’à couler le long de son visage.

Je regarde à nouveau la rivière qui traverse le village d’Asford, elle a bien changé depuis ce jour.

On a souvent regardé la lumière scintiller sur cette rivière, assises toutes les deux sur la rive…

La mélodie que tu fredonnais alors, chante la moi encore.

Même maintenant, il n’y a pas un jour sans que je prie pour te revoir assise au bord de cette rive.

Il ne suffit pas de tirer un trait sur nos erreurs et nos blessures pour qu’elles disparaissent.

Même maintenant je continue à appeler ton nom.

Malgré ma douleur je continuerai jusqu’à ce que tu me répondes.